L'EVEIL A LA FOI ET A LA VIE DES PETITS ENFANTS
L'Evangile de Saint Marc 10, 2-16 me fait penser tout particulièrement à l'éveil de la foi des tout petits enfants. Lire aussi du Pape Jean-Paul II : audience générale du 17 août 1994 : « Les enfants au coeur de l’Eglise » et « la catéchèse en notre temps », Exhortation apostolique que tout catéchiste devrait avoir lue et méditée. Pour ce qui nous concerne voir n° 35 l’importance des enfants et des jeunes, n° 36 Petits enfants, n° 67 en paroisse et n° 68 en famille.
L'éveil à la foi des tout petits enfants se fait d'abord et en premier lieu dans la famille. Même si la paroisse propose 13 séances durant l'année (de 3 ans jusqu’a ce qu’il rentre en C.E.1 en principe à 7 ans) pour le catéchisme des tout petits (1 séance d’une heure par mois plus trois séances de deux heures pour Noël, Pâques et les grandes vacances), c'est d'abord dans la famille que commence l'éveil à la foi. Je parle de l'éveil à la foi et à la vie des tout petits car les deux vont ensemble. On ne peut pas éveiller à la foi si on n'éveille pas d'abord les tout petits à la vie. Eveiller un tout petit à la vie c'est lui expliquer tout ce qu'il voit et essayer de répondre à toutes ses questions. Et à partir de là, lui parler de Dieu. Par exemple quand on se promène dans la nature, on explique à l'enfant ce qu'on voit et on ajoute que c'est Jésus qui a crée tout par amour pour l'homme. Si l'on voit un arc en ciel dire que ça signifie que la pluie est finie et aussi que Dieu aime tellement les hommes qu'il ne fera pas de déluge pour faire périr les hommes comme au temps de Noé (Dieu a fait une alliance avec les hommes et il restera fidèle a cette alliance).
Il faut que cette éducation se fasse spontanément. Il ne faut pas que ce soit des cours de catéchisme. Aussi la meilleure façon de leur parler de Jésus est l'exemple. Cet exemple réside tout d'abord dans toute une ambiance de la vie familiale, dans la prière faite auprès du berceau, dans la prière faite en famille, dans la manière de marquer les grandes fêtes chrétiennes, dans les gestes qu'on leur fait faire (joindre les mains, faire le signe de la croix, allumer une bougie, faire un bouquet...), et au fur et à mesure qu'ils grandissent, dans la façon de leur parler de Dieu, du Christ, de la Vierge Marie, de leur présenter les Croix et les Icones, de leur dire le sens de l'amour, de l'entraide, du respect des autres, etc. Cet exemple réside dans ce que font les parents : par exemple un père ou une mère de famille qui n'hésite pas à se mettre à genoux devant une icone pour la prière familiale ; Les parents qui disent une prière avant le repas en faisant le signe de la croix ; Les parents qui n'hésitent pas à se mettre a genoux lors de la consécration à la messe etc.
« Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent ». Parents de maintenant, nous sommes souvent comme les disciples qui écartaient vivement les enfants de la proximité de Jésus. Peut-être ne les écartons-nous pas ? Plus simplement, nous ne les aidons pas à approcher Jésus qui ne demande qu'à les accueillir, et qui les donne comme modèles aux grandes personnes. Cette première approche de Jésus dépend en grande partie des parents. Ne pas oublier que les enfants restent marqués toutes leur vie par ce qu'ils font de la naissance jusqu'à 5 ans. Si par oublie ou volontairement on omet quelque chose dans leur éducation entre 0 et 5 ans ca les marque pour toute leur vie et ce sera plus dur de le leur apprendre plus tard. Ce qu'il faut s'est le faire avec leur mot. Et tout peut devenir un chemin d'éducation de la foi et un chemin d'éducation à la vie : il suffit d'y penser.
En plus de l’exemple des parents et de faire comprendre à l’enfant que la vie et la foi ne font qu’un puisque se sont deux éducations qui vont ensemble, l’éveil à la foi doit partir de Dieu transcendant (qui nous dépasse). Pour cela, il faut se baser sur les premiers chapitres du livre de la Genèse. La première catéchèse est l’apprentissage de la prière dit l’Eglise. Cela suppose une catéchèse de la prière c’est à dire de la Trinité car on prie la Trinité. Dans mon enfance mon catéchisme avait comme définition de la Trinité : « Le mystère de la Trinité est le mystère d’un seul Dieu en trois personnes ». Ces trois personnes sont Dieu le père, Dieu le Fils et Dieu le Saint Esprit. Pour faire comprendre ce mystère aux petits enfants, je prends l’exemple d’une famille.
La famille X avec deux enfants ; Cela fait 4 personnes distinctes mais c’est toujours la même famille X : X le père, X la mère, X un enfant et X le deuxième enfant.
La première prière du tout petit est un dialogue d’amour avec le Dieu caché. Jésus sera considéré comme le révélateur de ce Dieu caché. Et l’Esprit-Saint sans lequel on ne peut rien faire est l’amour du Père et du Fils. En plus de parler de ce Dieu caché qui est la Trinité, il faut tenir compte de la richesse du temps liturgique. Il faut aussi se rappeler la grâce reçu au baptéme (on devient enfant de dieu et la revivifier auprès des familles et des enfants.
Pour pouvoir faire un éveil à la foi il faudrait prendre les enfants selon différents niveaux :
1) 3 et 4 ans ou l’on fait la même chose ces deux années ;
2) 5 ans ;
3) 6 ans ;
4) A 7 ans c’est le C.E.1 et alors commence une séance tous les quinze jours d’octobre à juin (sauf pendant les vacances scolaires).
Voici une progression pédagogique qui suit le rythme liturgique
1) En octobre et novembre : Premières causeries sur Dieu qui introduit les enfants dans son mystère et les invitent au dialogue d’amour avec le Dieu caché.
2) De décembre à Pâques (temps de l’Avent, temps de Noël et temps de Pâques) : Annonce de Jésus : présentation des principaux événements de sa vie. Les enfants grandissent dans la connaissance et l’amour de Jésus. En Jésus et avec lui les enfants apprennent à prier le Père.
3) En mai et juin (temps de Pentecôte) : Découverte de l’Esprit-Saint envoyé par Jésus. Les enfants apprennent à lui donner une place importante dans leur prière et dans leur vie.
4) Tout au long de l’année : Marie, Mère de Jésus et Mère des hommes, est contemplée avec amour par les enfants ainsi que Jésus.
Il faut adapter chaque point de la progression pédagogique en fonction de l’âge de l’enfant. Ce qu’il faut c’est approfondir chaque année davantage.
Pour le bon déroulement d’une séance il faut être deux : Celui (ou celle) qui anime la séance et celui (ou celle) qui aide au bon déroulement de la séance en mettant la musique quand il faut ou en mettant les silhouettes ou autres objets à sa place au bon moment. Cela suppose une préparation. Enfin, ne pas oublier le cahier indispensable tant pour les enfants que pour les parents : lui donner une place importante pendant les séances et faire reprendre chaque année le même cahier puisque c’est la suite. L’enfant fait ce qu’il veut dans son cahier pourvu que ce soit beau et que ça se rapporte à la leçon.